Notre histoire

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UN SIÈCLE
D'ARCHITECTURE

Porté depuis 2017 par une nouvelle équipe d’Associés, le bureau de Planta Architectes possède une histoire plus que centenaire. A l’image d’un édifice construit et retravaillé par plusieurs générations de bâtisseurs. Chacun y apportant sa pierre et son style.

Des fondations solides qui remontent à 1910. Un premier réaménagement en 1948 pour soutenir ses activités d’architectes, d’ingénieurs civils et de régisseurs. Une transformation radicale en 1966 pour se consacrer exclusivement à l’architecture. Et enfin, une nouvelle transformation en 1998 pour pérenniser les activités de notre bureau devenu société anonyme.

Plusieurs mues au fil du temps, mais toujours accompagnées par le même souci de continuité. Chaque Associé ayant collaboré et fait ses armes comme architecte au sein du bureau.

  1. Une régie historique

    de Roulet & Addor

    Fondateur de la régie de Roulet et Addor créée en 1910 avec le neuchâtelois Albert de Roulet, Paul Addor et son associé font partie du cercle restreint des régies historiques genevoises (…)

     

    Extraits du livre « Addor Architecte » (1920-1982) sous la direction de Franz Graf, édité en 2015 chez Métis Presses

  2. Naissance du "Département architecture"

    Addor & Julliard

    Albert de Roulet se retire et laisse Horace Julliard diriger la régie aux côtés de son ami et associé Paul Addor (…)

    Quelques mois après le décès de Paul Addor en juillet 1947, la raison sociale est modifiée et désormais connue sous l’appellation Addor & Julliard Agence immobilière. Georges Addor reprend les rênes de la société aux côtés d’Horace Julliard. L’année suivante, il crée un « Département architecture » au sein de la régie. Dès le milieu des années cinquante, le rythme s’accélère à Genève et les réalisations s’enchaînent à une cadence prodigieuse (…) Georges Addor engage de nouveaux collaborateurs d’horizons très divers (…) C’est le moment où Jacques Bolliger intègre le bureau (dès 1955) (…)

    Jacques Bolliger va rapidement devenir le collaborateur privilégié d’Addor (…). Il travaille en étroite collaboration avec lui sur l’avant-projet et sur le projet jusqu’au 1:50eme (…) La structure interne du « Département Architecture » est revue au tournant des années 1960 (…)

    En premier lieu, il y a la section projet, pilotée par Jacques Bolliger qui gère une poignée de projeteurs, puis vient celle de l’exécution, qui comprend les dessinateurs dirigés par Willy Lüps. L’économie de la construction, le calcul des coûts et les soumissions sont entre les mains de Werner Wetz, la gestion et réalisation de projet est confiée à Dominique Julliard, fils d’Horace, qui vient de faire son entrée dans le bureau (…)

     

    Extraits du livre « Addor Architecte » (1920-1982) sous la direction de Franz Graf, édité en 2015 chez Métis Presses

  3. Usine Tavaro, rue de Lyon

    On peut se demander pour quelle raison l’architecte a détaché du sol les deux étages que compte cet immeuble de bureaux, ce qui lui donne une certaine apparence de meuble sur pieds; peut-être est-ce pour ménager une vue sur le jardin situé à l’arrière ou dans un but publicitaire, cette construction ayant été destinée à recevoir l’administration de l’entreprise de machines à coudre Elna nouvellement établie à Genève. 

    A l’intérieur se développent des enfilades de bureaux desservis par des circulations sur la façade route, tandis que l’extérieur agrémenté de brise-soleil se présente sous la forme d’un cadre en béton armé (dalle sur rez, toiture et pignons) d’environ 90 m de longueur. Une superstructure plus esthétique que fonctionnelle anime sa toiture. Ce bâtiment qui abrite aujourd’hui les administrations de plusieurs entreprises a subi peu de transformations, à l’exception de quelques modifications telles que le renouvellement des menuiseries extérieures actuellement en aluminium et des remaniements intérieurs consécutifs au changement de locataires.

     

    François Maurice, « Ancienne usine Tavaro », dans Catherine Courtiau (dir.) XXe - Un siècle d’architectures à Genève : promenades, Patrimoine suisse Genève, Gollion, Infolio, 2009, p. 428

  4. Siège mondial de Montres Rolex SA

    Attirée par des conditions de droit de superficie favorables, l’entreprise horlogère Rolex décide, en 1961, de concentrer ses ateliers et ses locaux administratifs en un seul bâtiment, dans la partie-nord de la nouvelle zone industrielle de Praille-Acacias. La vocation industrielle de ce secteur, déjà clairement exprimée dans le Plan directeur de Genève de 1935 de Maurice Braillard, est confirmée par le schéma directeur établi en 1948 par la Commission d’étude pour le développement de Genève. 

    À la fin des années cinquante, ce secteur est classé en zoneindustrielle et la Fondation des terrains industriels de Praille-Acacias (FIPA) est créée dans le but d’acquérir et d’aménager des parcelles pour des activités industrielles et artisanales. Dans l’immeuble de Rolex, le parti architectural adopté sépare clairement les fonctions de représentation de celles de la production. Les bureaux et les ateliers de fabrication sont regroupés dans deux corps de bâtiments de huit étages, reliés au sol par des pilotis et articulés entre eux par un noyau central de distribution.

    Au niveau du sol ainsi libéré, une vaste pièce d’eau entoure le bâtiment bas qui abrite les locaux de direction et lesservices à la clientèle. Une même grille modulaire, établie sur une trame de 6 mètres par 6 mètres résultant de l’optimisation dimensionnelle de l’atelier horloger, régit la répartition de l’ossature en béton armé de tout le complexe. Celle-ci porte les planchers, qui offrent à chaque étage un plan librement aménageable. Ces dalles supportent à leur tour l’écran modulaire des façades rideaux. L’esthétique architecturale du bâtiment est le résultat des dispositifs structurels et constructifs adoptés. Ils sont l’expression d’une modernité rationnelle et universelle ; les volumes lisses et proéminents des ateliers de production semblent avoir été chargés d’en transmettre l’image représentative. Aujourd’hui, les transformations et agrandissements subis par le bâtiment en ont considérablement modifié l’allure.

     

    Texte extrait du livre L’architecture à Genève 1919-1975 édité chez Payot en 1999 par la Direction du Patrimoine et des Sites du DAEL sur mandat confié professeur J.-M. Lamunière, I. Charollais et M. Nemec, pp. 842-843

  5. Ecole Supérieure de Commerce de Saint-Jean

    Issue de l’un des rares concours genevois dans le cadre des constructions scolaires de la période considérée, la réalisation de l’école de commerce de Saint-Jean par Georges Addor est remarquable à plusd’un titre. La position stratégique du bâtiment, surplombant les falaises de Saint-Jean, détermine une implantation dans la pente, du côté du sud-ouest, alors que la façade sur la rue de Saint-Jean offre un front plane de quatre niveaux sur rez-de-chaussée au nord. Le parvis, largement ouvert, forme une sorte d’amphithéâtre en gradins dégagé vers la vue. Au niveau de l’organisation fonctionnelle, la composition s’articule sur le module de la classe, comme en témoigne, de façon emblématique, la devise du concours «Classe».

    Ainsi, l’unité de base de la classe, insérée dans un quadrillage défini par une géométrie à 45 degrés, détermine, par décalages successifs le long de la pente, une construction en terrasses. La recherche formelle repose sur la stratification des classes assemblées à la verticale et dont l’expressionnisme est renforcé par l’adoption du porte-à-faux. Ce principe de composition modulaire est une étape importante, tant dans l’oeuvre de l’architecte que pour l’évolution des concepts architecturaux de la production genevoise des années cinquante. L’expression architecturale du bâtiment révèle de manière flagrante le processus compositif. Ainsi, du côté sud-ouest, les blocs des classes affichent leurs façades planes aux larges vitrages, du côté de la vue. La division des vitrages en modules rectangulaires est typique de la production de Georges Addor.

    Ces proportions, issues d’études dimensionnelles approfondies, se retrouvent dans presque tous les bâtiments construits par l’architecte. Dès lors, il est regrettable que, lors d’une récente réfection, ce module caractéristique n’ait pas été respecté.

     

    Texte extrait du livre L’architecture à Genève 1919-1975 édité chez Payot en 1999 par la Direction du Patrimoine et des Sites du DAEL sur mandat confié au professeur J.-M. Lamunière, I. Charollais et M. Nemec, pp. 660-661.

  6. Une nouvelle ère

    Julliard & Bolliger Architectes

    Au printemps 1966, à l’âge de 46 ans, Georges Addor quitte définitivement le bureau alors que le chantier du Lignon bat son plein, et cesse toute activité professionnelle. Horace Julliard conserve la moitié des parts de la Société tandis que Dominique Julliard achète un quart des parts à Georges Addor qui vend le second quart à Jacques Bolliger. Ce dernier devient dès lors associé sous l’impulsion de Georges Addor. Une nouvelle ère de production architecturale démarre, estampillée Julliard & Bolliger architectes, incorporée à l’Agence Immobilière du même nom.

     

    Extraits du livre « Addor Architecte » (1920-1982) sous la direction de Franz Graf, édité en 2015 chez Métis Presses

  7. Cité du Lignon

    Réalisée entre 1963 et 1971, l’opération « Cité du Lignon » faisait partie du Plan d’action-logements du Département des travaux publics, confronté à la croissance démographique exponentielle du canton de Genève. Après les cités nouvelles de Meyrin et d’Onex, le programme de ce nouvel ensemble était ambitieux : il prévoyait la réalisation d’une cité d’habitation de 10’000 habitants, complétée par de nombreux équipement publics. Pour cette colossale opération, reconnue comme la plus importante en Suisse, les architectes testèrent un parti d’implantation alternatif à la grille orthogonale, modèle le plus souvent utilisé dans les nouvelles zones d’habitation. Le plan masse fut ainsi articulé en trois immeubles locatifs, deux tours jumelles de 26 et 30 étages, et un bâtiment d’un seul tenant de 11 à 15 étages, qui se développe selon une ligne brisée ininterrompue de plus d’un kilomètre, en suivant le périmètre et le dénivellement de la parcelle.

    Ce système d’implantation permet d’éviter les vis-à-vis, et favorise l’ensoleillement des appartements, tous traversants. Le vaste espace central est partiellement occupé par les équipements et aménagé en parc public, le «jardin ensoleillé» que les architectes considérèrent indispensable pour rendre agréable le cadre de vie. Cette réalisation pionnière est remarquable non seulement par son parti d’implantation mais aussi par sa qualité technique et constructive. En raison de l’importance de l’opération, à tous les niveaux de la mise en oeuvre, systèmes, éléments et composants furent étudiés dans une logique de simplification du processus de construction.

    De la structure lamellaire en béton armé, réalisée pour la première fois en Suisse selon le procédé industrialisé français dit «coffrage tunnel», à la conception des 100’000m2 de façades-rideaux par blocs préfabriqués en usine, on retrouve systématiquement les notions – capitales dans les Trente Glorieuses – d’industrialisation du bâtiment et de rationalisation du système constructif. Projet de tous les records, qualitatifs et quantitatifs, Le Lignon est depuis peu protégé par un plan de site qui a pour objectif la sauvegarde des qualités de l’ensemble.

     

    Giulia Marino, « Cité du Lignon », dans Catherine Courtiau (dir.) XXe- Un siècle d’architectures à Genève édité par Patrimoine suisse Genève sous la direction de Catherine Courtiau en 2009, pp. 440-441

     

    Cet ensemble urbain est distingué par le Xème Congrès mondial des Architectes UIA à Buenos-Aires en 1969.

  8. Institut Battelle

    Fondé aux Etats-Unis, le Battelle Memorial Institute - organisme indépendant de recherche scientifique - décida en 1951 de s’implanter à Genève pour développer ses activités en Europe et acquit l’année suivante une vaste propriété à la périphérie de la ville pour installer ses laboratoires. L’urbanisation progressive de l’ancien domaine dissémina les bâtiments selon une trame orthogonale dont l’implantation préserva la villa patricienne et la végétation. 

    Si toutes les constructions obéissent  à des principes communs de flexibilité spatiale et programmation induits par l’évolution de la recherche - structure ponctuelle, cloisons amovibles, réseaux apparents -, elles diffèrent cependant sur le plan architectural. Réalisé sur le modèle d’un premier bâtiment de laboratoires détruit aujourd’hui, le bâtiment C (1957 1958) accuse en façade les parties portantes constituées de puissants pilastres et de poteaux plus fins en béton, entre lesquels sont insérés des contrecoeurs revêtus de mosaïque jaune et surmontés de larges baies en aluminium. 

    Réunissant laboratoires, bureaux, bibliothèque, salles de conférences et cafétéria, le bâtiment A (1960-1962), construit peu après, se présente comme un long prisme vitré, hissé au-dessus du terrain naturel au moyen d’un socle en retrait et sous lequel glisse perpendiculairement un second volume bas. Symbole de l’âge d’or de Battelle, il forme avec le bâtiment D (1966 -1969) un ensemble architecturalement cohérent où prévaut la planéité de l’enveloppe. Dernier édifice construit, le bâtiment F (1970-1972) inaugure un nouveau type de laboratoire dont les espaces sont rationalisés à partir d’un principe distributif qui dédouble les circulations, afin de mettre à disposition au centre des locaux supplémentaires. D’un gabarit supérieur, il présente en façade de grands cadres porteurs en béton qui jouent le rôle de brise-soleil.

     

    Yvan Delemontey, « Institut Battelle », dans Catherine Courtiau (dir.) XXe - Un siècle d’architectures à Genève : promenades, Patrimoine suisse Genève, Gollion, Infolio, 2009, pp. 202-203

  9. Des images & des hommes

    Bolliger, Bayerl, Lellouch, Portier et de Planta Architectes

    A l’automne 1986, Dominique Julliard cesse son activité et propose à son associé Jacques Bolliger d’élargir le collège des associés en permettant à Messieurs Walter Bayerl, Marcel Lellouch, Pierre-Alain Portier et François de Planta, de participer activement à la direction du bureau d’architecture. 

    A l’occasion de son départ, Dominique Julliard édite une brochure retraçant les projets majeurs du bureau. Dans son introduction, il écrit : « Vous présenter 20 années d’architecture, c’est vous raconter une histoire, parmi beaucoup d’images que vous connaissez tous, en choisir certaines et les illustrer des projets dont elles sont nées, pour faire comprendre notre recherche, revivre en quelques traits le passé, enrichir le présent.

    Chacune des ces images est caractéristique d’un moment de la vie sociale genevoise, avec ses beautés et ses égoïsmes, ses élans et ses refus, les idées-force pour lesquelles on s’est battu un jour et qu’on rejette le lendemain. Et, à travers tous ces excès, elle est caractéristique aussi de notre métier d’architecte : comprendre, aimer, agir, transmettre un cadre de vie propice au développement de l’homme.

    Chacune de ces images porte quelque mois ou plusieurs années de travaux, d’enthousiasmes, pour toute une équipe à qui la poursuite d’un même but enseigne la solidarité et la persévérance.

    Comme les images, les équipes se suivent. Celle d’aujourd’hui signe pour toutes celles qui l’ont précédée et passe le relais à celles qui, dans les années futures, seront l’un des moteurs de transformation de la Cité ».

     

    Extrait de la brochure « 23 projets » sous la direction de Dominique Julliard en 1986.

  10. Rénovation & transformation

    de Planta et Portier Architectes

    En 1996, François de Planta et Pierre-Alain Portier reprennent seuls la direction du bureau dont la raison sociale devient : de Planta & Portier Architectes.

    Durant plus de 20 ans, la société poursuivra et développera son activité dans le monde horloger, en particulier suite à un concours sur invitation gagné pour l’agrandissement de la Manufacture Jaeger-LeCoultre. A la suite de ce projet, dans la vallée de Joux, d’autres ont été réalisés pour le groupe Richemont, tels que le Campus Genevois de Haute-Horlogerie à Meyrin. Durant cette période, le bureau s’est développé une spécialité dans la rénovation et la transformation de bâtiments historiques.

    Enfin, après plus vingt ans d’attente, il a repris les études et mené à bien la réalisation du Centre Médical Universitaire à Genève.

  11. Un nouveau collège

    de Planta et Associés Architectes SA

    Pierre-Alain Portier prend sa retraite après plus de quarante ans d’activité au sein du bureau, dont 30 comme associé. Caroline Chaix, Johann Leresche et Stéphane Chambat rejoignent François de Planta au collège des associés. La raison sociale devient de Planta & Associés Architectes SA.

En plus d’un siècle d’existence, chaque génération d’Associés a témoigné de sa capacité à se réinventer tout en assurant la continuité des activités de notre bureau. 

Une vision architecturale pour aujourd’hui et pour l’avenir

Notre engagement pour la durabilité

Une philosophie créative construite autour du dialogue

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